Naissance d'un empire : Différence entre versions
m (Fôte) |
|||
Ligne 125 : | Ligne 125 : | ||
Lorsque tes chercheurs auront fait quelques progrès, change donc à entreprendre des réformes politiques ! Ton [[Despotisme|régime despotique]] est des plus inefficaces, rustique, un véritable gaspillage ! Tu gagnerais grandement à le moderniser. Essaye au plus vite d'acheter auprès d'un de tes homologues les travaux de ses checheurs en sciences sociales qui pourront t'aider à le moderniser. A mes débuts j'avais une préférence pour une [[Tyrannie personnelle (régime)|tyrannie personnelle]]. D'autres, plus faibles, préfèraient instaurer une [[République basique (régime)|république basique]]. Certes, on peut toujours truquer les élections mais... Bon ! Je compte sur toi pour faire le bon choix, mon neveu ! | Lorsque tes chercheurs auront fait quelques progrès, change donc à entreprendre des réformes politiques ! Ton [[Despotisme|régime despotique]] est des plus inefficaces, rustique, un véritable gaspillage ! Tu gagnerais grandement à le moderniser. Essaye au plus vite d'acheter auprès d'un de tes homologues les travaux de ses checheurs en sciences sociales qui pourront t'aider à le moderniser. A mes débuts j'avais une préférence pour une [[Tyrannie personnelle (régime)|tyrannie personnelle]]. D'autres, plus faibles, préfèraient instaurer une [[République basique (régime)|république basique]]. Certes, on peut toujours truquer les élections mais... Bon ! Je compte sur toi pour faire le bon choix, mon neveu ! | ||
− | Quant à ta politique budgétaire, réfléchis bien. Je sais combien ce système élitiste t'est plaisant et rapporte à tes caisses mais, à moins que tu n'aies cruellement besoin de fonds, un système redistributif bénéficiera bien mieux à ton économie. Oui, je sais, moi aussi ça me crève le coeur d'avoir à me préoccuper des vieillards, des femmes et des enfants, de tous ces faibles incapables de veiller sur eux-mêmes. Mais au moins ils seront plus efficaces à l'usine ! | + | Quant à ta politique budgétaire, réfléchis bien. Je sais combien ce système élitiste t'est plaisant et rapporte à tes caisses mais, à moins que tu n'aies cruellement besoin de fonds, un système redistributif bénéficiera bien mieux à ton économie. Oui, je sais, moi aussi ça me crève le coeur d'avoir à me préoccuper des vieillards, des femmes et des enfants, de tous ces faibles incapables de veiller sur eux-mêmes. Mais au moins ils seront plus efficaces à l'usine ! Cela dit, il est vrai qu'entre un système redistributif et un système élitiste, le second rapporte presque dix fois plus de leems. Et, après tout, le système proportionnel est peut-être une juste mesure pour un jeune empire. |
<br clear="both"/> | <br clear="both"/> | ||
+ | |||
=== Rééquilibrer ton budget === | === Rééquilibrer ton budget === | ||
Version du 9 janvier 2008 à 18:05
Ce guide se veut le tutoriel principal du jeu. N'hésitez pas à nous faire part de vos remarques sur le forum externe (section du wiki) : quelles questions demeurent en suspens, ce guide vous a t-il été utile ? Par ailleurs, vous pourrez aussi y poser des questions plus spécifiques (section : Fonctionnement actuel du jeu). Enfin, sachez que vous êtes libre de compléter ce guide vous-même.
Enfin, le protagoniste ici présenté est un homme assez cruel, autoritaire, qui devra cependant faire des concessions pour réussir et enfiler un gant de velours pour manier sa population. Le choix a été fait d'un tel personnage, plutôt que d'un "démagocrate", de façon à vous montrer comment concilier les exigences de votre personnage avec celles des mécanismes du jeu. Cela dit, l'adaptation à un "démagocrate" ne posera aucun problème. |
— Merde !
Le jeune prince Arathi d'Ortembourg était en retard et son imbécile d'oncle, ce vieux déchet rapiécé, le prenait déjà de haut. Arriver penaud, fautif, et devoir s'excuser était bien la dernière chose qu'Arathi désirait. Bientôt le couloir virerait à gauche et tout de suite après Arathi serait dans la salle, en face du vieux déchet. Alors qu'il songeait à la façon de présenter son retard, un droïde d'entretien surgit du couloir latéral et manqua de bousculer Arathi. Celui-ci l'évita de justesse et lui décocha un furieux coup de latte qui l'envoya voler dans la salle où l'attendait son oncle.
— Merde !
— Bonjour à vous aussi mon neveu.
Le vieil Orcus d'Ortembourg était un croûlant de plus de deux cents ans dont le corps avait été quasi-intégralement remplacé par des pièces mécaniques à l'époque où ses organes flanchaient les uns après les autres sous le poids des ans. Les propos qui revenaient le plus souvent à son sujet dans la famille se divisaient en deux catégories. La première regroupait les diverses déclarations de haine et de mépris que chacun avait à son égard, accompagné de quelques regrets que le vieillard ait survécu à l'Apocalypse quand tant d'hommes excellents avaient péri. La seconde enveloppait diverses blagues grivoises portant sur la question de savoir si son chibre lui avait aussi été tranché et biomécanisé au cours de ses séjours réguliers sur le billard.
Cela dit, tous ces propos n'étaient tenus qu'en privé. Car, en public, on n'adressait généralement au vieil Orcus que flagorneries, courbettes et sollicitations. Le vieux était peut-être croûlant et puant mais il était aussi fabuleusement riche, le fondateur d'un puissant empire qui avait tour à tour élevé chacun des membres de sa famille à un rang supérieur, tout en les tenant sagement par les couilles. Enfin, les couilles, façon de parler : par le portefeuille plutôt mais dans ce milieu l'argent et la reproduction avaient toujours été étroitement mêlés.
Arathi pestait. Quand son père était mort, Arathi avait tout de suite compris quel fameux bordel allait lui tomber sur les épaules. Devoirs et charges à n'en plus finir. Le jeune homme qui il y a peu encore appréciait tant la chasse avait bien vite compris qu'il passerait désormais ses journées derrière un foutu bureau, devrait se trouver une donzelle à épouser et lui pondre un héritier dans la douzaine. Merde ! Il était trop jeune pour passer sa vie avec une femme au ventre couvert de vergetures...
Tandis que le prince était occupé à laisser ses pensées divaguer, Orcus déblatérait. Il avait commencé par l'avertir qu'il ne lui infligerait pas les condoléances d'usage : son beau-frère était un imbécile doublé d'un incompétent, un cancrelat qu'il n'avait jamais pu encadrer et qu'il l'aurait volontiers écrasé de ses mains si sa mère ne s'était pas aveuglée pour lui. — Le roi est mort, vive le roi !, avait-il ajouté. Au moins, Arathi partageait-il son avis sur son géniteur. Il n'eut cependant pas le temps de le lui confier, le vieux n'ayant même pas pris le temps de souffler avant de reprendre.
— Sache toutefois que j'attends de toi que tu remettes de l'ordre dans ton royaume, cette nation qui aurait pu devenir la reine de la région et qui végète misérablement depuis l'Apocalypse. Cette oeuvre est lourde, complexe, et je tâcherai de t'aider. Mais dusses-tu échouer qu'il me faudra prendre les mesures nécessaires tant ton royaume constitue à cette heure le maillon faible dans les défenses de mes propres frontières.
Et le vieillard entreprit de l'instruire sur le sujet. Tandis qu'ils quittaient à pied le gigantesque complexe de verre et d'acier cerné de serres qu'était le palais, Arathi tendit l'oreille, se demandant où le vieillard l'emmenait...
Sommaire
Une main de fer, mais dans un gant de velours
Détails techniques |
---|
Ce qui compte, c'est le bonheur moyen. Le facteur de bonheur représente seulement la vitesse de croissance de votre bonheur moyen. |
Le métro ! Ce vieux cinglé l'emmenait dans le métro ! Lui, le prince, dans le métro !
— Euh... Mon oncle ? Etes-vous certain que...
— N'aie crainte, nous sommes dissimulés par un champ de camouflage. A l'heure actuelle ceux qui nous regardent ne voient qu'une petite vieille accompagnée de sa petite-fille, un fringant laideron de vingt ans atteinte d'une méchante vérole à laquelle même le dernier des malades refuserait de se frotter. Quant à nos paroles, elles sont étouffées. Et puis, nous sommes escortés.
Cherchant du regard d'éventuels gardes du corps, Arathi remarqua à quelques dizaines de mètres derrière eux, en altitude, un petit droïde sphérique gros comme un melon qui les suivait discrètement sans le moindre bruit. — Merde, j'hallucine où c'est un de ces droïdes assassins qui furent prohibés peu avant l'Apocalypse ? Le vieux est vraiment cinglé ! Et bon sang, le métro ! Le métro !
Je te connais mon neveu, je sais combien tu es autoritaire, et je compte pas t'en blâmer, bien au contraire. Mais si tu crois que l'on peut mener un peuple à la baguette sans user de quelques artifices, c'est que tu es aussi nigaud que ton père. Songe donc ! A quoi te servirait de peupler ton orbite de défenses atmosphèriques si une poignée de diplomates ennemis pouvaient rallier par quelques mots une population qui te hait ? Et réciproquement, à quoi te servirait de dépenser des milliards dans la conquête militaire là où le peuple que tu veux mettre sous ta coupe haït son dirgeant ? Enfin, penses-tu qu'un peuple mécontent et insurgé te laissera étendre ton territoire sans déstabiliser ton pouvoir ?
Bien sûr que non, mon neveu ! Par tous les moyens, tu dois conserver ton peuple heureux, le faire t'aduler. Et qu'est-ce qui rend les individus heureux d'après toi ? La liberté, l'égalité ? Peuh ! Cela fait trente ans que je tiens solidement les rênes de ma dictature militaire et le peuple m'aime comme jamais. Des loisirs culturels ? Ah ah ! Comme si ces imbéciles pouvaient y comprendre quoi que ce soit ! Du pain et des jeux leur suffiront amplement ! Mieux, cela les occupera et pendant ce temps ils ne seront pas occupés à fomenter des complots.
Non, mon neveu, le bonheur passe par des impôts bas et de stupides zones de loisirs. Pour l'heure, tes caisses sont vides, alors laisse donc inchangé ce taux d'imposition ! Mais utilise donc tes richesses pour construire quatre ou cinq de ces zones de loisirs où ton peuple ira joyeusement s'égayer lors de leur ballade dominicale. La famille et la nation, voici de quoi les contenter. Je sais : après ces investissements, tes caisses en auront pris un sacré coup. Mais crois-moi le jeu en vaut la chandelle et je reviendrai plus tard sur ton problème de ressources. Oh ! Tant que nous sommes dans les infrastructures, assure-toi donc d'avoir un département de recherche civil, c'est le plus urgent... Je sais à quoi tu penses mais je t'expliquerai.
L'expansion
Plus de quanrante-cinq minutes qu'ils étaient dans ce foutu métro et les stations s'enchaînaient dans une série monotone et crasseuse. Le prince était horrifié d'avoir à cotoyer ces gens, plus repoussants les uns que les autres. Cela sentait la sueur et le travail, l'ozone et les particules métalliques en suspension. A tous les coups il allait se choper un cancer ! Un instant auparavant un vieillard cacochyme crachait sa toux épaisse à une coudée de lui et maintenant une gamine à la voix criarde et aux formes aguicheuses — exhibées plutôt que dévoilées par sa tenue oscène — lui cassait les oreilles. A sa droite, un junkie semblait plongé dans le cyber, les yeux dans le vague et de la bave sur le menton, et Arathi se demandait depuis quelle heure il était dans le métro à enchaîner les aller-retours les uns après les autres. Derrière, un "veston", ces jeunes racailles qu'on croise d'ordinaire en bande, empuantissait le wagon de son tabac recomb en reluquant la jeunette à la voix railleuse. Alors que les pensées d'Arathi vagabondaient, Orcus le rappela soudain à l'ordre. Le vieux n'en avait pas encore fini avec lui.
Cinq points de coordonnées, vingt planètes. Tel est ton système. Eventuellement, quelques voisins peut-être... Ton but est de t'étendre le plus vite possible, dans ton système et en-dehors. Je vais t'y aider...
Diplomates ou militaires ?
Détails techniques |
---|
|
La plupart des chefs d'Etat, lorsqu'ils pensent expansion, rêvent à des conquêtes militaires. Laisse-moi être clair mon neveu : tes armées sont ridicules, tes généraux incapables, tes officiers des bleus tout frais émoulus de leurs écoles sous-budgétées, et ton équipement rouillé aurait du mal à vaincre une armée de ragondins. Ai-je été assez explicite ?
Bien. Cela ne signifie pas que tu ne peux pas les utiliser. Sur des cibles faciles, ne possèdant pas plus de quelques millions d'habitants, ils sauront mener leur mission et, avec un peu de chance, te ramener au moins la moitié du matériel que tu leur auras confié. Et les hommes qui vont avec, mais ça je m'en fiche comme de ma première érection et j'espère que c'est aussi ton cas !
Et quand aux grosses cibles, celles qui te rapporteront le plus ? Et bien, ce sera le travail de tes vaisseaux diplomatiques. Et pour que tes diplomates aient une chance de réussir, il te faudra exihber en argument une population heureuse. Tu commences, je pense, à saisir l'intérêt des conseils que j'ai pu te donner précédemment et de ces stupides zones de loisirs... Un taux de satsifaction aux alentours de 70% et quelques dizaines de vaisseaux diplomatiques suffiront à rallier des planètes possédant jusqu'à dix milliards de pompes à fric. Pardon, d'individus voulais-je dire...
Maintenant que tu es avisé de cela, il te faut des informations. Envoie-donc des sondes d'exploration sur les planètes alentour. Après une douzaine d'heures elles te rapporteront les informations dont tu as besoin. La plupart des planètes seront probablement sous-développées et tes armées y feront des miracles. Pour les autres, et en particulier ces quelques planètes tempérées que tu aperçois, ce sera un travail pour tes diplomates. Note que dans le cas où tes sondes te signaleraient une forte défense, ou seraient incapables de te ramener des informations, cela trahirait une planète évoluée et fortement peuplée. Tu sais quoi faire...
Planification de l'expansion
Hélas, toute planète n'est pas nécessairement bonne à prendre. Puisque chaque fois que tu étendras ton empire tu accroîtras la corruption et la sédition, autant bien choisir. Et puis, tes ressources ne sont pas infinies, il te faut définir tes priorités.
Considére notamment le climat de la planète que tu conquiéreras : s'il te faut du métal, c'est ton plus grand besoin à ce stade, fais main basse sur les planètes désertiques. Pour les diamants, des planètes arides. Et pour de l'énergie, des planètes luxuriantes. Les planètes tempérées sont plus équilibrées, valables pour le métal et l'énergie, et contiennent généralement une population plus importante. Seules les planètes glaciaires sont pour l'heure à fuir à moins qu'elles ne soient très peuplées. Cela dit, elles pourraient soudainement devenir plus intéressantes après quelques temps : qui sait ce que leur sous-sol peut contenir ? Mais cela reste un pari à long terme.
Par ailleurs, tu tomberas également sur des planètes sous-peuplées et tu pourrais hésiter à les conserver. Aussi laisse-moi te conseiller d'en discuter avec tes ingénieurs. Peut-être ceux-ci pourraient-ils mettre au point des méthodes de colonisation à grande échelle et résoudre d'ici peu tes problèmes.
Enfin, ton système natal est une chose mais dès que tu le pourras, à la découverte de l'hyperfusion, je t'avise d'en sortir. Sache que tes astronomes désignent d'un numéro pair les systèmes ne présentant aucune trace de civilisation évoluée. Ce sont vers ces systèmes que tu pourras te diriger en priorité pour quérir des terres libres. Par ailleurs, il semble curieusement que les planètes de ces systèmes soient souvent plus intéressantes que les autres, plus peuplées. Peut-être un trop grand confort nuit-il au développement scientifique : sans obstacles, on ne progresse guère... En revanche, question fertilité, la fainéantise est efficace !
Gérer l'expansion au fil du temps
Détails techniques |
---|
|
Je voudrais insister sur la difficultés à conserver la cohésion d'un vaste empire. Outre la corruption rampante que génère un grand empire, des troubles pourraient vite faire leur apparition, menaçant de disloquer ta nation. A toi d'améliorer cette stabilité politique et de surveiller l'apparition de tels troubles dans les bilans cycliques que te dressent tes conseillers.
Cela dit, je dois encore insister sur l'impérieuse nécessité d'avoir un peuple satisfait : alors que la stabilité de ton empire dépend avant tout du nombre de planètes sur lesquelles tu règne, les plus satisfaites d'entre elles te demeureront les plus fidèles. Mieux encore, les plus fanatiques de tes possessions (affichant des sondages d'opinions qui te soient favorables à plus 90% / 95%) n'auront aucune influence négative sur les autres planètes : l'image favorable qu'elles donneront de toi contrebalancera l'impression qu'auront les autres d'être lésées par ton expansion. Virtuellement, en satisfaisant tes populations tu pourrais t'étendre à l'infini !
Evidemment, tu peux penser que jamais tes planètes ne seront extatiques devant ta personne. Pourtant, il y a un moyen simple... Songe donc : ta planète capitale est forte de dix milliards d'âmes là où la plupart de tes acquisitions n'en auront que quelques millions. Crois-tu que tu aies vraiment besoin des impôts ridicules de ces nouvelles colonies ? Bien sûr que non ! Aussi, fais-leur un cadeau en mettant des taxes nulles et bien vite ils te vénéreront. Certes, tu peux penser que ta capitale s'en trouvera contrariée mais tes porte-paroles se chargeront d'ergoter en baratinant ton peuple : le taux d'imposition moyen en est, lui, pratiquement inchangé ; en définitive tout cela pèse bien peu sur le budget ; il s'agit d'un investissement ; les impôts remontront par la suite, etc... Crois-moi, la méthode est payante !
Conflits territoriaux
Je t'ai dit l'essentiel mais il me reste quelques détails à aborder. D'abord, sache qu'il est de tradition de laisser à un peuple la possesssion des planètes entourant directement sa planète natale. D'aucuns diront que les traditions sont faîtes pour être violées, je te laisse seul juge en ce domaine.
Ensuite, sache que souvent tu te trouveras en concurrence avec d'autres empires pour la colonisation de terres vierges. Dans un tel cas, dépêche donc une unité symbolique vers les points de coordonnée que tu comptes coloniser. A moins d'une inspection détaillée, tes concurrents détecteront tes codes d'authentification sans pouvoir mesurer les forces que tu as dépêchées sur place. Aussi, cela incitera tes concurrents à aller voir dans des zones libres : c'est une façon de clamer comme tien un point de coordonnée. Tu comprendras alors l'intérêt, dès lors que tes scientifiques auront maîtrisé l'hyperfusion, de dépêcher ne fût-ce qu'une unité vers chaque système. D'ailleurs, cela augmentera ta couverture radar par la même occasion.
Enfin, dans de tels cas de compétition, il pourrait arriver que vos ordres militaires se chevauchent et que tu mettes la main sur une terre conquise peu de temps avant par un autre. La tradition veut que le premier arrivé soit le premier servi. Là encore, ce n'est qu'une tradition, à toi de voir... Cela dit, songe à examiner tes compte-rendus pour t'assurer qu'une planète était encore indépendante avant de tomber dans ton giron. Et dans le cas inverse où tu devrais réclamer une terre ralliée peu après que tu l'aies conquise, inutile d'assomer ton adversaire par des menaces et un ton agressif, cela pourrait être contre-productif... L'ego des autres chefs d'états est au moins en moyenne aussi important que le tien.
De cycle en cycle
Débile ! Le vieux était sans aucun doute devenu débile ! Ils étaient en plein dans les bas-fonds du centre ville, ces quartiers où nul homme digne de ce nom ne va jamais. Seuls les coquins et les voyous s'y aventurent, un homme d'honneur n'y a pas sa place, qu'irait-il donc y chercher ? Une quelconque MST ? Un de ces implants cyber intégral prohibé ? Ou quelque drogue, alcool ou autre tabac recomb. Arathi lui-même n'avait jamais mis les pieds dans sa capitale et encore moins dans le Downtown, comme il s'en était souvent vanté auprès de ses amis. Là, sous le rase-motte des chasseurs de patrouille, au milieu des odeurs de graillon et de pisse, baignant dans la fumée de tabac, les gens parlaient à voix haute, criant, riant à gorge déployée comme d'obscènes animaux qu'ils étaient. Ces imbéciles riaient, de quoi pouvait-on donc rire à vivre dans une telle crasse ? Arathi soupçonnait le viellard d'avoir désactivé ses implants olfactifs. Mais, lui, le Prince, n'avait qu'un nez bien réel, il ne pouvait en faire autant. Satané débris !
Organiser la recherche civile
Détails techniques |
---|
Un cycle dure 24 heures. A chaque fin de cycle, les impôt sont récoltés et des pistes de recherche débloquées. Vous pouvez choisir l'heure du cycle dans "Identité / Options / Cycle". |
Revenons un peu sur le plan intérieur et, avant tout, sur la recherche. J'imagine combien tu es empressé de pouvoir jouer avec toutes ces nouvelles armes dont tes scientifiques pourraient te parler. Cela dit, il y a bien plus urgent. Comme tu l'auras compris à présent, tes armées te serviront assez peu avant un certain temps et tu te sentiras bien vite à l'étroit dans ton système. Et ne parlons pas de tes communications si limitées ! Tu gagnerais tant à multiplier les échanges économiques et technologiques...
Aussi, je te recommande vivement d'accorder la priorité aux recherches civiles, ce sont elles qui t'apporteront des solutions à tes problèmes. D'autant plus qu'en multipliant les contacts, je te l'ai dit, tu multiplieras les échanges technologiques. C'est là le plus sûr moyen de progresser rapidement, bien plus fiable que de dépenser des millions dans la recherche. A ce titre, inutile de vouloir conserver pour toi telle ou telle technologie. Seules quelques unes, l'hyperfusion par exemple, en valent la peine. Mais en règle générale, restreindre tes échanges technologiques te pénalisera autant que cela t'attirera des inimitiés.
En parlant d'argent, j'ai d'ailleurs cru comprendre que tu versais beaucoup trop à tes laboratoires. Laisse-moi te dire que d'après mes informateurs (j'espère que tu ne t'offusqueras pas que j'ai quelques informateurs chez toi, il faut bien que je me tienne avisé de ta santé) tes chercheurs ne cessent de gaspiller les crédits alloués, achetant du meilleur champagne par caisses entières, conviant des strip-teaseuses dans leurs laboratoires et même, pire, finançant des oeuvres de charité ! Soyons réalistes : un nombre à cinq chiffres par programme de recherche suffira largement, au début. Après tout, nous ne repartons pas tout à fait de zéro depuis cette damnée Apocalypse.
Entreprendre des réformes politiques
Détails techniques |
---|
Les premiers régimes apparaissent au second palier technologique, il vous faudra donc compléter le premier au préalable. |
Lorsque tes chercheurs auront fait quelques progrès, change donc à entreprendre des réformes politiques ! Ton régime despotique est des plus inefficaces, rustique, un véritable gaspillage ! Tu gagnerais grandement à le moderniser. Essaye au plus vite d'acheter auprès d'un de tes homologues les travaux de ses checheurs en sciences sociales qui pourront t'aider à le moderniser. A mes débuts j'avais une préférence pour une tyrannie personnelle. D'autres, plus faibles, préfèraient instaurer une république basique. Certes, on peut toujours truquer les élections mais... Bon ! Je compte sur toi pour faire le bon choix, mon neveu !
Quant à ta politique budgétaire, réfléchis bien. Je sais combien ce système élitiste t'est plaisant et rapporte à tes caisses mais, à moins que tu n'aies cruellement besoin de fonds, un système redistributif bénéficiera bien mieux à ton économie. Oui, je sais, moi aussi ça me crève le coeur d'avoir à me préoccuper des vieillards, des femmes et des enfants, de tous ces faibles incapables de veiller sur eux-mêmes. Mais au moins ils seront plus efficaces à l'usine ! Cela dit, il est vrai qu'entre un système redistributif et un système élitiste, le second rapporte presque dix fois plus de leems. Et, après tout, le système proportionnel est peut-être une juste mesure pour un jeune empire.
Rééquilibrer ton budget
Enfin, je voudrais conclure ce passage en revue de tes problèmes intérieurs par ton budget. Là aussi, il y a de sérieux progrès à faire. Voyons ! Regarde-moi la part que tu alloues aux loisirs culturels, c'est inadmissible ! Je t'ai déjà expliqué qu'il y avait de meilleurs moyens de parvenir à maintenir heureuse ta population alors diminue donc ce budget. Tout ce qui t'importe, c'est que la satisfaction progresse, fût-ce lentement, pas la peine de chercher à crever les plafonds ! Cet argent serait bien mieux utilisé à pourchasser les infâmes crapules qui dépouillent le royaume de ses leems et corrompent tes fonctionnaires ! Et chasse donc en priorité les criminels en col blanc, c'est là que tu as le plus a gagner !
L'incontournable diplomatie
Ils montaient à présent une cage d'escalier sordide, un de ces vieux bâtiments de verre et d'acier aux vitres teintées comme on en avait rebâti des millions après l'Apocalypse. Anonymes, insalubres, conçus pour s'effondrer au plus vite et entraîner des reconstructions en masse. Ce n'est pas pour rien que son père avait tant investi dans le BTP : il était peut-être stupide mais il fallait bien qu'il ait au moins eu quelques bonnes idées durant son règne.
— Sais-tu quel avantage il y a à connaître quelque peu ces quartiers mon neveu ?
Arathi ne répondit rien. Non, non, vraiment il ne voyait pas.
— On y trouve des talents insoupçonnés, des talents qui ne sont disponibles nulle part ailleurs, des vendeurs riches de quelques uns de ces anciens artefacts.
Comme ce droïde assassin, vieux crevard, hein ? songea Arathi. Merde ! Où m'emmène t-il ? Il veut se taper un de ces droïdes putains d'avant l'Apocalypse ou quoi ? Ca je ne doute pas qu'un de ces porcs qui vivent ici en recèlent un. Et dire que tant d'aristocrates aimaent à s'accoquiner avec la populace, à se corrompre auprès de ce genre de déviances qui pourtant avaient déjà provoqué le courroux divin une fois. Les imbéciles n'apprennent jamais.
Bientôt j'en aurais fini mais je tiens à insister sur la place que tiendra la diplomatie durant ton règne. Avec tes voisins de systèmes d'abord, puis tes voisins de secteur. A ce titre, les tavernes où se réunissent ces commandants sont des lieux des plus intéressants, où l'on peut par exemple organiser des alliances ou, plus souvent, des échanges commerciaux et technologiques. A mesure que tes ingénieurs perfectionneront tes radars grâce à ta recherche civile, ou que tu dépêcheras des unités dans d'autres systèmes, tu découvriras de plus en plus de ces lieux. Cela dit, n'hésite pas à en ouvrir une toi-même si tu n'en trouves aucune à ta convenance. Inutile de voir grand, un modeste établissement peut être un prolifique centre commercial pour ton secteur. Au pire, tu pourras le retravailler plus tard.
Et puis, un peu plus tard, tes chercheurs finiront par découvrir de meilleurs méthodes de communications et alors il sera temps de faire ton entrée à l'Assemblée Galactique. Si tu te débrouilles correctement et suit mon conseil, c'est l'affaire d'une dizaine de cycles. Entre temps, tu risques de te sentir bien isolé mais mets cette période à profit pour te développer et affiner ta communication.
Enfin, tu pourrais être tenté de rejoindre une coalition. Je comprends, c'est avantageux : on y trouve des alliés, dont on peut supposer qu'ils nous prêteront main forte en cas de guerre et des personnes aux talents divers, complèmentaires des tiens, auxquelles tu peux en principe faire confiance. Reste prudent cela dit, les traîtres ne sont pas rares. Et puis, toutes les coalitions sont loin de sa valoir. Certes, tu pourras toujours la quitter plus tard mais les girouettes ont rarement bonne réputation.
— Ah ! Nous sommes arrivés.
Orcus désactiva le générateur de camouflage et frappa à la porte. Celle-ci s'ouvrit en même temps qu'Arathi sentit une présence massive faire son apparition derrière lui. De part et d'autre de sa personne se tenaient deux massifs droïdes d'assaut, des modèles militaires. Dans l'appartement, un vieil homme rabougri, ceint d'un tablier ensanglanté fit son apparition. Arathi pâlit.
— Mon oncle ...?
— N'aie crainte mon neveu, je vais seulement m'assurer quelques garanties quant à la qualité du travail que tu fourniras. Un petit système de surveillance que nous implanterons directement au sein de ta boîte cranienne, couplé à un dispositif terminateur. Vois-tu, je suis accablé de remords : j'imagine que si j'en avais fait de même avec ton père, celui-ci aurait bien mieux veillé aux intérêts familiaux et n'aurait pas eu à mourir si jeune.
Posant sa main dans les cheveux d'Arathi, le vieillard lui déclara affectueusement : — Je t'aime trop pour laisser une telle chose se produire...
Lui qui aimait tant la chasse... Merde !